

Argument 1 : la cover
Pour Kendrick le fait d’avoir ses proches devant la Maison Blanche symbolise le fait que son succès musical les a amené, dans des environnements qu’ils n’auraient jamais imaginé côtoyer.
Cette photo est un univers utopique. Un monde euphorique, où celui qui représente négativement la vie des afro-américains – le juge – est à terre. Pour lui, il seul Dieu peut les juger. Dans ce monde, les afro-américains ont de l’argent à foison et ne souffrent plus de problèmes financiers.
Argument 2 : le storytelling
Dans le titre de l’album “To Pimp a Butterfly », le mot « Butterfly » symbolise le résultat et la réussite. Tandis que l’environnement et les influences négatives ou positives que vit le papillon – personnifié par Kendrick Lamar-, sont englobés par le mot « Pimp ». Le concept de l’album vit sur le voyage qui retrace sa carrière depuis son succès et sa richesse. Il décrit l’euphorie de la signature jusqu’aux épreuves vécues et ses conflits internes.
Argument 3 : les lyrics & les références marquantes
La force de Kendrick Lamar est la puissance de ses références et de sa vision du monde. Elles impactent fortement la culture. Elles font vibrer ses aficionados et mêmes la new wave.
Dans l’album To Pimp a Butterfly, il joue avec des références culturelles fortes qui donnent un sens philosophique aux lyrics. Quelques exemples :
- « Wesley Theory » : La situation de l’acteur Wesley Snipes, concernant l’affaire de l’évasion fiscale.
- « King Kunta » : L’incarnation de l’esclave Kunta Kinté, qui ne délaisse jamais ses rêves de liberté et tente de s’échapper.
- « u » : La tentation est incarnée par un personnage nommé Lucy, qui fait référence à Lucifer. C’est la figure du mal pour les religions monothéistes.

Argument 4 : La musicalité
« To Pimp a Butterfly » est clairement un album rap. En revanche, il puise son inspiration musicale dans de nombreuses sonorités afro-américaines, comme le jazz, la funk, la soul, hard bop. Sur une base hip-hop de la côte Ouest, super avant- gardiste. L’œuvre est tellement différente qu’aucun média ne le définit pareil : « Hip-Hop expérimental », « déclaration avant-jazz-rap ambitieuse » etc.
Argument 5 : Les distinctions
To Pimp a Butterfly, c’est aussi des distinctions et la reconnaissance d’un travail acharné.
How Much a Dollar Cost est le morceau préféré de Barack Obama en 2015.
L’album est certifié disque de platine aux USA, soit +1 million de copies vendues.
En 2015, il reçoit le Grammy du Meilleur Album Rap en 2015.
Et il reçoit plusieurs certifications sur les titres de l’album : Meilleure prestation rap solo ; Meilleure chanson rap ; Meilleure collaboration rap/chant à la cérémonie des Grammy Awards…
Tous ces arguments font de Kendrick Lamar un rappeur averti. Ils font aussi de l’album To Pimp A Butterfly, un album MUST-HAVE, MUST-HEAR, MUST-LOVE !
On regrette qu’ici en France les rappeurs ne soient pas autant congratulés aux cérémonies. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne regarderons jamais… JAMAIS, les Victoires de la Musique…
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