Quand on a commencé à travailler sur l’éditorial du mois de Mars, il y a plusieurs mois de cela, on a voulu aborder avec notre communauté, la féminité sous tous ses angles.
Étant en majorité des femmes chez Son Of Sneakers, on s’est posées la question de savoir ce que nous ressentions, nos peurs, nos fiertés, nos craintes, nos accomplissements, nos souhaits et surtout on a commencé à aborder ce fucking sujet de la charge mentale….
Une fois aborder ce point, o s’est surtout demandées : Mais au final, qu’est ce qui nous permet de tenir?
Ndlr : Pour ceux qui ne le savent pas, la charge mentale, c’est le syndrome dont la majorité des femmes souffrent, qui s’expliquerait parfaitement par la définition suivante : Je-suis-obligée-de-penser-à-tout-sinon-on-se-retrouvera-à-coups-sûrs-dans-la-galère-et-ça-me-retombera-dessus.- (Tu sais, le fameux : What goes around comes back around?)
"Et si l’entraide et l’amitié, et non le mariage, constituaient la réponse ?"
Gadji, ma sauce, ma go, ma pagnette, mon sang, ma sis’, mon assoc’, ma couz autant de mots qui renvoient à cette notion d’entraide naturelle qui se construit dans un groupe de femmes.
Bon ok, la définition de sororité remonte déjà au Moyen-âge. C’est à cette date que le mot apparaît pour désigner des communautés religieuses exclusivement composées de femmes… ….« Placées (bien sûr) sous la protection et l’autorité des hommes », comme le rappelle la docteure en sciences de l’information Michèle Baron-Bradshaw. Ces rassemblements sont des concentrations physiques de ce qu’on nommerait aujourd’hui l’empowerment. Dans ces communautés, les femmes y instaurent leurs propres règles de vie, elles accèdent à la culture dans un environnement sécurisé et transmettent leurs savoirs les unes les autres.
Dans notre ère moderne, les sororités sont les réponses aux fraternités des universités américaines, en permettant à des femmes de se rapprocher et de se soutenir entre elles. La sororité Gamma Phi Bêta, fondée en 1874 à l’Université de Syracuse est réputée la plus ancienne de ces organisations universitaires semi-clandestines de femmes.
Mars 2022, un mois entier, pour rendre hommage aux droits de la femme et célébrer celles qui cumulent vie de famille et carrière professionnelle dans un univers essentiellement masculin, le tout avec un panache, attitude et surtout détermination !
À l’origine, la culture urbaine a été établie par des hommes et pour des hommes. Ce way of life, inspiré de la rue, s’est majoritairement ouvert à toutes les origines et classes sociales, il reste profondément inégalitaire dans la représentation des genres et son utilisation reste essentiellement masculine. Les femmes sont quant à elles sous-représentées dans certains secteurs d’activités. (la production rap, la direction de casting hip hop, les applications sneakers, le design et la mode urbaine, etc…)
Ce milieu s’est construit en faisant fi des femmes qui avaient elles aussi leur mots à dire, toutes ces femmes qui ont fait bloc et qui ont ouvert pour nous, les frontière de la street sororité : De Missy Elliott en passant par Aaliyah, De Whitney Houston à Rihanna, de Kehlani à Shay, de Ambush à Félicity Ben Rejeb Price, en passant par Koolchee, de Paris ou d’ailleurs, nous avons décidé de célébrer la street sororité.
Après tout, la street ne met à l’épreuve que ces soldates. Et en cas de galère, on le sait, il n’y a rien de plus vrai et de plus loyal qu’une sista.